le texte lu lors de la messe du 26 juin.
Mesdames et Messieurs,
Je m’appelle Mustafa Daş, Je suis étudiant, doctorant de Prof. Jean-Pierre Arrignon. Actuellement je travaille comme professeur d’histoire à l’Université Izmir Dokuz Eylul en Turquie. Dans ma vie professionnelle, il n’y a qu’une seule personne qui a contribué à mon succès : Prof. Jean-Pierre Arrignon. J’ai rencontré Prof. Arrignon un jour de février 1992 au bureau de doyen, à l’université de Poitiers. A ce temps-là, mon français était très insuffisant. On savait que j’avais du mal à comprendre ce qui se disait. Malgré cela, Prof. Arrignon, visage souriant, avec un patience et gentilles incomparable, a expliqué ce qu’il fallait me faire. A ce moment j’ai bien découvert dans ses yeux son enthousiasme de science, son obligeance ainsi sa bonne volonté. Pendant mes séjours en France, Prof. Arrignon m’a toujours traité comme un fils. Il m’a fait m’inscrire au cours de français et a résolu mon problème d’hébergement. J’ai préparé mon DEA et ma thèse de doctorat sous sa direction. Tous ses efforts ont été de me transmettre ses connaissances et son expérience. Il est venu à mon aide pour chaque problème administratif que je rencontrais. Avec son aide, j’ai pu faire venir ma famille en France. Grace à lui, on a passé un bon moment en France avec ma femme et mon fils et j’ai fait mon doctorat. Prof. Arrignon était toujours très déterminé. Il n’était intimidé par aucun problème. Face à un problème, il pensait toujours la solution et la trouvait. A la recherche d’une issue, il gardait toujours son visage souriant et son énergie positive. De lui, j’’ai appris non seulement l’histoire mais aussi la vie. Grace à lui, j’ai bien assimilé le principe : « Dieu est l’amour ». Prof. Arrignon a été un modèle pour moi, pas seulement un professeur d’histoire, un directeur de thèse de doctorat mais avant tout, il était pour moi, il était le père idéal. Je ne peux pas exprimer mon admiration et mon respect pour lui avec des mots. L’aide, la compassion et la gentillesse que j’ai reçues de sa part ont une place très spéciale dans mon cœur et mon esprit. La douleur que j’ai ressentie en apprenant sa mort est indescriptible. J’ai vécu une grande tristesse. Je ferai de mon mieux pour garder le nom d’Arrignon vivant en Turquie. A la première occasion, je ferai traduire en turc et publier son dernier ouvrage, l’Histoire de la Russie, qu’il appelait son testament. Appelant les historiens en Turquie l’année prochaine, j’’envisage de publier un livre d’hommage pour Prof. Arrignon. Je vais bientôt être grand-père. Sur la suggestion de mon fils aîné Oğuzhan à qui Prof. Arrignon avait montré sa tendresse, nous avons décidé de nommer mon petit-fils Can (Djan), qui rappelle Jean. Sachez que Pr. Arrignon vivra toujours en Turquie, au cœur de la famille Daş. Chaque vendredi, je prie pour lui. Je souhaite à Dieu, au paradis, Jean-Pierre Arrignon, mon maitre, mon père, soit le proche, le voisin de Jésus-Christ.
Je m’incline avec révérence devant la présence du spirituel de Prof. Arrignon et devant vous.
Mustafa Daş